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vendredi 14 août 2009

Moi je vote

Propriétaires, artistes et artisans de la Main, appuyés par une foule grandissante de particuliers, lancent une campagne d'affichage sous le thème : Moi je vote. C'est un effort de plus pour convaincre le Maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, et la Société de développement Angus, représentée par M. Christian Yaccarini, de travailler avec nous à réaliser un projet de revitalisation pour la Main.

Nous croyons que la Main doit s'inscrire dans le Quartier des spectacles, en poursuivre la vocation. Nous avons des idées; nous caressons des projets. Si seulement on prenait la peine de nous consulter et de nous écouter.

lundi 10 août 2009

Slow down or stop the project?

As read on Spacing Montreal.

“Slow down” is a pretty vague recommendation. More than time, this project needs the dedication to treat a revered Montreal landmark with due respect. That’s not the kind of sensibility that can be tacked on to a project in its final stages. If, in the face of such strong criticism, this project is pushed through as is, or with only minor tweaks that fail to respond to the root concerns, it would be a clear failure for the public consultation process – and a clear statement about where the current administration’s priorities lie.

C'est pas juste un bar de danseuses... comme disent certains

Plusieurs personnes qualifient le Cabaret Cléo de « bar de danseuses ». Voilà un jugement prononcé sans avoir pris la peine de se renseigner sur notre véritable identité. Dans un mémoire présenté par Nathalie Gural et Amy Hudston, deux artistes du burlesque qui se produisent au Cabaret Clé, on découvre cette véritable identité. Voici quelques extraits du mémoire.

The forms of alternative entertainment performed at Café Cleopatra’s vary from drag
impersonations, traditional travesties, and underground performance art. All of these
have branched from the roots of Vaudeville theatre.

Vaudeville is defined as:
• Stage entertainment offering a variety of short acts such as slapstick turns,
song-and-dance routines, and juggling performances.
• A theatrical performance of this kind; a variety show.
• A light comic play that often includes songs, pantomime, and dances.
• A popular, often satirical song.
The proposals set forth by the SDA do not include a small venue, or stage bar for local, alternative, low budget artists that need the opportunity of low rent accessibility to actualize their projects. Currently we do have such a place : Café Cléopâtra.

We chose to use Café Cleopatra’s for the following reasons:
1. It boasts a traditional show bar cabaret set up, unique to the city yet perfectly adapted for the needs of our genre of show entertainment. Found on the second level of Café Cleopatra’s, a Thrust Stage, otherwise known as a Three Quarter Round is a rarity here in the city of Montreal. The lighting system as well follows a more traditional cabaret approach as opposed to the typical “rock and roll” style found in most Montreal venues.

2. The support, mentorship and continued encouragement on the part of J. Zoumboulakis to continue producing these shows.

vendredi 7 août 2009

Une opération de nettoyage de la rue Saint-Laurent déguisée en opération de revitalisation

Personne n’y a fait allusion, mais ce que propose la Ville de Montréal, par l’entremise de la Société de développement Angus, c’est une opération de nettoyage de la Main, déguisée en opération de revitalisation.

Malgré les avis de plusieurs experts qui souhaitent préserver le caractère historique et patrimonial de cette section de la Main, la Ville de Montréal entend tout raser le côté ouest du boulevard Saint-Laurent, entre Sainte-Catherine et René-Lévesque (à l’exception du Monument National). Avis aux propriétaires et occupants du côté est, ce sera bientôt votre tour.

Guy Villemure rappelle d’ailleurs dans son mémoire deux opérations de nettoyage de la Main survenues dans le passé. Voici cet extrait.

Le quadrilatère visé par le projet a toujours été dense en activités de l’industrie « des jeux et du plaisir ». Il y a environ 125 ans la Ville a procédé à son élargissement par expropriation sur le coté ouest permettant de nettoyer la place de certaines activités non désirables. Plus tard, dans les années 50, un autre nettoyage s’est opéré mais sans changement de règlement d’urbanisme. (Guy Villemure, p. 3)

Un architecte (parmi plusieurs) critique le Quadrilatère Saint-Laurent

Le projet proposé est en rupture (en opposition à l’intégration) avec la densité existante et les règles d’urbanisme inscrites dans le plan d’urbanisme adopté en 2004 et le programme particulier d’urbanisme (PPU) adopté l’année dernière pour le Quartier des spectacles. (…) Cela rappelle les opérations cadastrales des années soixante autour de la Place des Arts et du Complexe Desjardins. À l’époque, on a exproprié nombre de petits commerces et des artistes qui avaient leur atelier dans ce quartier. Ces grands projets ont encore de la difficulté à s’implanter et à rayonner que ce soit sur la rue Sainte Catherine ou tout simplement dans leur environnement immédiat. Certes ces projets sont importants aujourd’hui mais ils ont brisés la trame commerciale de la rue Sainte-Catherine déstabilisant encore sa partie Est, la zone concernée par le développement du Quartier des spectacles. (Guy Villemure, p.5)

Rénover plutôt que détruire
Ce projet représente un empiètement du Quartier des Affaires dans l’aménagement du Quartier des spectacles. Cette nouvelle proposition dans un quartier historique fragilisé posera plusieurs problèmes pour les prochaines décennies. La hauteur de l’édifice va accentuer la montée de la valeur foncière qui va dépasser grandement la valeur des bâtiments entraînant une série de remplacement d’édifices existants pour mieux
profiter de la valeur potentielle de construction. Dans ce contexte, le Monument nationale et le Club Soda vont devenir des artefacts d’une autre époque. Les terrains vacants sur les deux artères vont prendre de la valeur pour d’autres grands projets. Contrairement à ce scénario, ce quadrilatère a besoin d’une rénovation importante et non d’une destruction partielle.


• Une approche d’intégration respectant le contexte du carrefour historique entraînerait une consolidation de la valeur de l’existant et serait beaucoup plus efficace dans le cadre du développement durable.


• Dans ce contexte l’expropriation n’est pas la solution, on devrait plutôt favoriser la concertation entre les différents propriétaires de la rue et la Ville de Montréal.


• Le façadisme doit être évité. Cela entraîne une illusion de diversité et de protection fictive du patrimoine quand tout devient moderne et homogène. Ce projet deviendra un mail commercial comme tous les autres. Dans un quartier historique de cette importance ce serait une erreur impardonnable. (Guy Villemure, pp. 6-7)

jeudi 6 août 2009

Héritage Montréal exprime des réserves importantes Suspension de l’adoption du projet

Héritage Montréal y est allé d’un mémoire lourd de sens pour la Ville de Montréal pour plusieurs aspects. Jugez-en par vous-mêmes en lisant les extraits qui suivent. (Note : les intertitres et les caractères gras sont de nous)
Lors des périodes d’information sur les projets actuellement à l’étude et sur d’autres projets en consultation publique dont le projet de transformation et d’occupation du site de l’ancien Séminaire de philosophie des Sulpiciens, sur le mont Royal, Héritage Montréal a eu confirmation que des définitions de la sorte n’existaient pas à la Ville de Montréal. Nous n’avons pas eu plus de succès en tentant de connaître quelles étaient les définitions de « revitalisation » ou de « requalification » qui permettaient à la Ville de Montréal ou au promoteur de proclamer qu’ils décrivaient objectivement les projets.

Héritage Montréal comprend que la Ville de Montréal fonde son action sur l’élaboration de mesures de gestion du patrimoine et qu’elle explore actuellement l’outil de l’énoncé de valeur patrimoniale pour aider à cette fin. Toutefois, force est de constater à la lecture de l’Énoncé de l’intérêt patrimonial de l’îlot Saint-Laurent (document 5.2 du site de la consultation sur le Quadrilatère Saint-Laurent, daté du 19 mai 2009) produit par un groupe de travail conjoint du Bureau du patrimoine de la Ville de Montréal, de l’arrondissement de Ville-Marie et du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, qu’on en est encore aux expériences pionnières dans le domaine. Aussi, il convient de noter que cet énoncé a été produit deux semaines après le vote du Conseil municipal demandant la tenue de la présente consultation, le 28 avril. Nous notons aussi que les avis du Conseil du patrimoine de Montréal pour les deux projets datent du 14 avril, soit avant la nouvelle version du Quadrilatère Saint-Laurent datée du 5 mai.

C’est donc dire que des décisions très conséquentes sont prises dans un secteur d’intérêt patrimonial reconnu sur la base de documents inexistants ou quasi-expérimentaux. Nous notons ainsi que des documents présentant un concept révisé d’aménagement du projet sont daté du 1er mai, eux aussi après la tenue du vote au Conseil municipal ce qui accentue la perception de bousculade dans le traitement d’un dossier touchant un lieu patrimonial qui attend depuis 25 ans qu’on s’attarde à un véritable projet de conservation et de mise en valeur. Héritage Montréal voit donc un problème profond émerger avec ce dossier quant à la qualité du processus d’élaboration et d’évaluation du projet en ce sens qu’il verse le fardeau de la preuve dans l’a postériori et ce, malgré la production d’études patrimoniales dont la méthodologie fondée sur des pointages laisse à désirer. Cette situation nous apparaît néfaste à l’élaboration et la réalisation de bons projets, ici comme ailleurs. (Héritage Montréal, p. 7)

Il s’agit de reconnaître qu’il y a une capacité limite du patrimoine à accommoder des visions de développement sans perdre le sens et la valeur sociale, culturelle ou identitaire qu’on lui reconnaît. Autrement, on en arrive à des projets qui ne satisfont que des intérêts privés au détriment de l’intérêt collectif porté par l’espace urbain. (Héritage Montréal, p. 7-8)

Cet ensemble patrimonial porte donc les séquelles de l’indifférence des spéculateurs, de l’action des démolisseurs ou de la négligence des décideurs. Par contre, il a su résister à ces épreuves et à cet oubli pour demeurer un lieu incontestablement chargé d’une mémoire urbaine que son bâti, tout balafré et éclopé qu’il soit, sait encore porter et raconter. (Héritage Montréal, p. 9)

Sur le façadisme dénoncé par plusieurs architectes
La série de bâtiments commerciaux avec leurs façades de maçonnerie donnant sur Saint-Laurent ou sur Clark et leurs rez-de-chaussée ouverts et, pour plusieurs, leurs rez-de-chaussée traversants pour faire un pont entre ces deux rues forment une collection intéressante et éloquente couvrant le demi siècle entre 1980 et 1940. Leur conservation pose la question du façadisme comme mode de résolution de l’enjeu patrimonial dans la revitalisation de secteurs anciens. Généralement rejeté comme pratique de conservation, le façadisme est d’autant plus critiquable qu’il sert souvent de geste expiatoire pour des projets surdimensionnés ou conçus sans véritable prise en compte de la personnalité individuelle des bâtiments façadisés. (Héritage Montréal, p. 9)

Sur la pertinence et la recevabilité du projet
Héritage Montréal partage le principe de revitaliser ce secteur du boulevard Saint-Laurent et souhaite qu’on en arrive à de véritables résultats en ce sens, fondés sur une définition, des objectifs et des échéanciers clairs pour cette revitalisation. Au-delà de cette pertinence générale, nous restons incertains quant à la capacité réelle du projet proposé de réaliser cette promesse dans son expression actuelle – nature, envergure et
architecture dont on comprend du revirement rapide démontré par l’apparition d’une version révisée, qu’elle est en évolution. (Héritage Montréal, pp. 10-11)

Sur la prise en compte du patrimoine et du contexte urbain
Héritage Montréal se préoccupe de voir les questions de patrimoine et de contexte urbain réduites à la conservation de certaines façades avec un recul pour atténuer l’impact d’un choc trop brutal entre le volume proposé et le boulevard. Une telle solution ne nous semble pas être à la hauteur du défi d’architecture que pose un tel site. Il nous semble que des leçons devraient être tirées de projets comme ceux de la Maison Alcan ou du Centre de Commerce mondial.

Au plan urbanistique, nous nous préoccupons de l’impact du projet sur l’« écosystème » du centre-ville alors que le projet ne repose pas tant sur une réponse à de nouveaux besoins d’espaces locatifs qu’à un transfert provenant d’autres secteurs du centre-ville. Au plan de la composante commerciale, on peut apprécier l’ambition au titre du
« commerce responsable » mais s’inquiéter de l’envergure du projet qui constituerait un pôle supplémentaire sur une rue Sainte-Catherine déjà fort éprouvée. Qu’ils soient responsables ou non, les espaces commerciaux vacants et barricadés ne sont pas des signes intéressants pour Montréal et son centre-ville. (Héritage Montréal, pp. 11)

Un rapport critique le projet du Red Light

Depuis le temps que certains tentent de présenter le Cabaret Cléo comme le seul obstacle à la réalisation du Quadrilatère Saint-Laurent, voilà que les commissaires de l'Office de consultation publique de Montréal y vont de leurs critiques sur ce projet. Il semble que tous ceux et celles qui ont pris le temps de présenter des mémoires exprimant des réserves sur ce projet ont convaincu les commissaires.

Le quotidien La Presse, sous la plume de Sara Champagne, dévoile les grandes lignes du rapport qui serait rendu public la semaine prochaine. Voici le lien vers cet article. À vous de juger.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200908/05/01-890111-un-rapport-critique-le-projet-du-red-light.php

Oui au Quartier des spectacles, mais pas sans nous !

Les artistes et les employés du Cabaret Cléo ont accueilli avec enthousiasme le projet du Quartier des spectacles. Enfin, la rue Saint-Laurent allait faire l'objet de travaux visant à lui redonner meilleure mine et des allures dignes de la longue tradition du spectacle et du divertissement. Les artistes et les employés du Cabaret Cléo appuient le Quartier des spectacles. Malheureusement, ils ignoraient le mauvais traitement qui les attendait.

Le projet du Quadrilatère Saint-Laurent propose de raser toute une partie de la rue Saint-Laurent, la partie Ouest en fait, entre la rue Sainte-Catherine et le Monument National. L'objectif du Quadrilatère Saint-Laurent est en fait une opération de nettoyage, déguisée habilement en une opération de revitalisation.

Depuis que nous connaissons les véritables intentions des promoteurs, nous avons décidé de nous regrouper afin de faire connaître notre position. Nous avons créé un groupe Facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=29372060336

Nous avons mis une pétition en ligne : http://www.ipetitions.com/petition/Ensembles/ et une pétition papier circulent toujours.

Divers organismes et personnes ont témoigné en faveur de la préservation du Cabaret Cléo lors des audiences de l’Office de consultation publique de Montréal sur le Quadrilatère Saint-Laurent.